Le chien de chasse décorant cette râpe à tabac rappelle que la tabagie reste longtemps un privilège masculin. Paradoxalement, fumer devient, dès le milieu du 19e siècle, un acte féministe et une preuve de modernité. À cette époque, fumer est pour une femme le privilège d’une classe sociale cultivée et aisée, un symbole d’appartenance et d’émancipation, un phénomène élitiste et transgressif.
Râpe à tabac surmontée d’un chien de chasse
19e siècle (?)
Fer
6 x 3.4 x 3.9 cm
LS.2009.0.191
Le chien est depuis la fin du Moyen-Âge associé à la fidélité. Celuin qui orne ce sceau, utilisé pour cacheter la correspondance exprime au poil, c’est-à-dire efficacement, la rigueur morale de son propriétaire (ou une passion canine).
Cachet surmonté d’un chien couché
19e siècle
Os
7,6 x 1,8 x 1,2 cm
OA.1945.2.202
Vieux rebouteux ? Vieux bouquiniste ? Vieux philosophe ? Ce beau tableau du peintre rouennais Philippe Zacharie figure au Salon de peinture de Paris en 1875 sous le titre Le vieux bouquiniste. Ce tableau a été acquis par le Dr Brunon pour le musée de l’Ecole de médecine. Il semble avoir été rebaptisé « le vieux rebouteux » afin d’illustrer un thème médical, plus en accord avec les collections du musée d’histoire de la médecine !
Le vieux bouquiniste
1875
Huile sur toile
150×100 cm
997.2.396 OA
« Kamasutra »
Cette figurine érotique n’était pas destinée à un cours d’éducation sexuelle, mais à être offerte à une divinité pour qu’elle exauce un souhait de fertilité humaine, animale ou agricole… ou en remerciement de l’accomplissement de ce vœu.
Figure érotique
Egypte romaine
AEg.264
Un cheveu de scientifique se distingue-t-il d’un cheveu d’artiste ou d’ingénieur ? En tout cas, ces mèches du créateur du Muséum et de son épouse sentent bon la science et les expérimentations de laboratoire !
Cheveux de Félix-Archimède Pouchet et de son épouse
19e siècle
L. 16 cm ; H. 4,5 cm ; l. 13 cm
ETHN.2008.0.409
Les lions et léopards, pourtant absents de la faune européenne, sont très fréquemment employés dans l’héraldique. Les surnoms pour qualifier les souverains font également appel au lion, comme l’empereur germanique Henri « le Lion » ou le roi d’Angleterre Richard « Cœur de Lion ». Ainsi la noblesse de l’animal valorise-t-elle avantageusement le commerce associé à la représentation du roi des animaux.
Enseigne représentant deux lions affrontés
19e siècle
Tôle de fer
73 x 88 cm
LS.4116
Chez certains mammifères comme les lions à l’abondante crinière, le mâle se distingue de la femelle par l’abondance des poils. Les hommes ne peuvent rivaliser avec une telle masse de poil pour se distinguer des femmes… même au fil du temps où l’allongement de leur barbe ne peut que s’accompagner d’une calvitie croissante.
Paire de lions couchés
Lunéville, 4e quart du 18e siècle
Faïence de grand feu, décor polychrome
34 x 43 x 23 cm
C.4074 et C.4075
Cette serrure à moraillon, probablement destinée à un coffre, affiche un homme nu et barbu, figure de l’homme sauvage aussi représenté couvert de poils et armé d’un gourdin. A la fin du Moyen Age, il symbolise une existence idéalisée, loin des tentations et des corruptions de la vie urbaine
Serrure à moraillon
15e siècle
Fer
17 x 18cm
1112.8
Décidément, j’ai l’impression de faire l’objet d’une certaine fascination depuis ma mort ce 8 octobre 1834… Entre cette mèche de cheveux prélevée sur ma dépouille et mon cœur déposé dans un tombeau construit par la ville de Rouen, je devrais peut-être sortir un « Best of » de mes tubes !
Mèche de cheveux de François-Adrien Boieldieu (1775-1834)
« 8 octobre 1834 – 4 heures 40 minutes !! »
Pas de calvitie pour ces hommes de Dieu, mais une tonsure symbole de leur statut et de leur soumission à l’évêque.
Sauvés d’un cheveu : quelques tonsures se sont parfois faites en urgence à la fin du Moyen Âge, dans l’espoir de passer par les tribunaux de l’Église, réputés plus cléments que ceux de la justice civile.
Paul Albert Baudouin
Bénédictins écrivant dans un cloître
Fin 19e siècle
Huile sur bois
33,5 x 43 x 3 cm (encadré)
Inv. 1935.10.4
L’érotisme de cette étreinte en plein bois s’exprime avec une certaine franchise, jusque dans l’allusion capillaire. Les cheveux dressés de cet amant conquérant évoquent bien autre chose qu’une réaction d’effroi…
Charles Maurin
Séduction sylvestre
Fusain et rehauts de craie blanche sur papier gris-bleu
H. 28,7 ; L. 23 cm
1876
Inv. AG 1975.4.2982
« Êtes-vous tricophile ? »
Au 19e siècle, on est attiré sexuellement par la pilosité humaine, notamment la chevelure. Les cheveux deviennent une forme de langage sexuel, la métaphore des poils pubiens que la décence interdit de mentionner, ou de représenter.
Joseph-Désiré Court
Femme tenant un miroir
Milieu du 19e siècle
Huile sur toile
65 x 54 cm
1866.2.3
J’ai un point commun de taille avec les putti : nous aimons nous balader à poil ! Pour nous différencier, rien de plus simple, je suis équipé de belles ailes et surtout d’un flambeau ou d’un arc qui me sert à toucher les cœurs. On a longtemps laissé croire que l’amour était une affaire de femmes, mais croyez-moi, j’ai aussi visé les cœurs des hommes.
D’après Louis-Simon Boizot
L’Offrande à l’Amour
Sèvres, 18e siècle
Porcelaine dure
Groupe : 34,5 x 28 x 20,4 cm – Socle : 7 x 30,3 x 22,3 cm
D.C.4117
Dépôt de la Cité de la Céramique – Sèvres et Limoges
« Buffalo Bill »
Alors qu’on comptait plusieurs dizaines de millions de bisons en Amérique du Nord, ils ont failli disparaître pendant la conquête de l’Ouest au 19e siècle. Il s’en est fallu d’un poil ! Aujourd’hui l’espèce est protégée et le bison est depuis 2016 estampillé « mammifère national » aux États-Unis.
Bison
Armand Petersen
1er quart du 20e siècle
Grès
17 x 24,5 x 9,9 cm
D.C.4757
Dépôt de la Cité de la Céramique – Sèvres et Limoges
Entrer dans les ordres religieux signifie renoncer à la séduction, à la sensualité et à la puissance virile que symbolisent les cheveux. La tonsure, signe de la renonciation au monde est donc une forme de castration… capillaire.
Alexandre Colin
Etude de moine
2e quart du 19e siècle
Fusain et craie blanche sur papier crème
Inv. AG 2012
A dos de chameau… ou le chameau sur son dos ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la laine de camélidé est une fibre douce, soyeuse et fine qui possède un grand pouvoir isolant. Idéale pour les manteaux !
Manteau en poil de chameau à pèlerine et jupe-culotte
1970-79
2019.1.44
Cela vous fera peut-être dresser les cheveux sur la tête : coupez-vous les cheveux en 4, appliquez-les minutieusement un par un pour en faire un dessin, puis offrez-le à l’élu(e) de votre cœur… C’est un poil tiré par les cheveux, mais, au 18esiècle, c’était un gage de profonde intimité.
Pas de quoi s’arracher les cheveux !
Anonyme
« Voila les soins d’une bonne mère »
18e siècle
Miniature. Cheveux et aquarelle sur papier
Non, cette photographie ne provient pas d’une galaxie lointaine, très lointaine! Cet homme « chien » est atteint d’hypertrichose, anomalie cutanée qui se traduit par un développement exagéré du système pileux, poils et cheveux.
Maladies contagieuses du cuir chevelu, série de 27 vues sur verre
V 1900
Vues photographiques sur verre
10×8,4 cm
997.3.306.1-27 V
« Tiré par les cheveux ! »
Mais d’où vient cette idée saugrenue de reproduire le tombeau de Géricault en miniature en cheveux ? Votez pour moi et découvrez le mystère du 4e tombeau du fameux peintre rouennais, génie romantique mort trop jeune suite à une chute de cheval.
Anonyme
Le tombeau de Géricault par Etex au cimetière du Père Lachaise
2e quart du 19e siècle
Miniature. Cheveux et gouache fixés sous verre
23 x 18 cm
Inv. AG 1982.2.1
« Cachez ces cheveux que je ne saurais voir ! »
« Être en cheveux », c’est-à-dire sans coiffe et cheveux libres, est indécent pour une femme en dehors de la sphère privée. La tenue et la cassette à bijoux évoquent l’intimité de la chambre ou du cabinet de toilette, et une certaine charge érotique,
Henri Léopold Lévy
Tête de femme ou Les Bijoux
Vers 1900
Huile sur toile
56,5 x 46 cm
Inv. 1904.2
« Pom, pom, pom, pomme ! »
Vénus, grande déesse de l’amour, de la beauté et de la séduction ADORE gagner les compétitions. Alors quand Pâris la désigne comme la plus belle des déesses, elle lui offre l’amour de la plus belle des femmes : Hélène.
Qui sait ce que vous obtiendrez, en votant pour elle…
Vase gallo-romain
1708 (A)
Jupiter est courroucé d’être retenu par la princesse Europe, qu’il a enlevée et avec laquelle il a eu trois enfants. Le dieu abandonne la jeune femme suppliante et part pour d’autres amours. Pense-t-elle l’empêcher d’avoir d’autres beautés à poils ?
Gustave Moreau
Europe
1897
Aquarelle et rehauts d’or sur une esquisse au crayon noir
H. 12 ; L. 8,7 cm
Inv. AG 1975.4.3102
« Ras de cou »
Le plat à barbe est si bien adapté au rasage du visage que sa forme n’évolue pas pendant des siècles. Entre l’échancrure, le large rebord et la forme creuse, pas de risque de renverser l’eau savonneuse !
Plat à barbe, décor à la pagode
Rouen, 4e quart du 18e siècle
Faïence, décor polychrome de grand feu
XX x 26 x 8 cm
C.4872
Les cartes postales folkloriques du début du 20e siècle montrent des scènes d’épouillage considérées également comme des distractions du Dimanche. Pou en breton se dit Laou.
« Une ou deux bosses ? »
Chameau et dromadaire font partie de la même famille, mais ne vivent pas sous les mêmes tropiques ! Le chameau, originaire des froides régions d’Asie centrale, a de longs poils soyeux sur une couche de duvet fin. La toison idéale pour confectionner de chauds manteaux.
Chameau ; Camelus bactrianus
136x130x83
Mais quelle tignasse ! En voici une bien jolie perruque des îles Fidji ! Pas tant pour masquer un crâne dégarni que pour marquer le rang social de celui qui le porte : le pouvoir est dans le poil !
Perruque
19e siècle
L. 40 cm ; H. 40 cm
ETHN.180107007
« Attention aux doigts ! »
L’athérure africain fait partie de la famille des porcs-épics. Sa queue en brosse est recouverte de poils, d’écailles et de piquants ! Malgré cet impressionnant système de défense, il reste l’une des espèces forestières les plus chassées d’Afrique équatoriale .
Athérure ; africain (Atherurus africanus)
17,5x34x12
1.14.10.1.1
« Mouche royale »
Les hommes sont imberbes de la fin du 17e siècle jusqu’aux années 1830, à l’exception notable des unités d’élite de l’armée. Le port de la moustache et de la « royale » ou « mouche », une barbiche portée au menton, finit par gagner tous les corps d’armée, puis les civils,
Auguste Raffet
Tête d’homme
Milieu du 19e siècle
Crayon noir, sanguine et craie blanche
36 x 29 cm
AG 1891.2.89
Le débat est clos : ni frisochette, ni zirgouflex à poils humain, je suis un peigne. Ne servant pas à démêler mais à orner une belle chevelure, vous pourrez apprécier mon décor encadrant un modeste camée faisant fureur au 19e siècle… si vous votez pour moi !
Diadème-peigne, camée décoré d’un petit Amour
19e siècle
Métal doré, perles, verre
12,2 x 10,3 x 1,8 cm
OA.1945.2.76
Jouet ou bibelot de vitrine, ce petit taureau de métal est représenté avec réalisme. Les petites hachures sur le corps évoquent les poils courts du taureau, tandis que le toupet de la queue en mouvement est prêt à chasser les mouches.
Statuette en forme de taureau
19e siècle
Métal
2,3 x 1 x 2,7 cm
OA.1945.2.438.1
Voyez-vous les tisserands à l’ouvrage, derrière leur grand métier ? Et l’homme derrière la fenêtre, chargé d’emballer le tissu ? Les ouvriers et ouvrières attachés au tri et au filage de la laine sont absents : pause déj ? Arrêt maladie ? Peu probable à la fin du 19e siècle !
Louis Emile Minet, Intérieur de filature
vers 1894
Huile sur toile
82 x 80,5 cm (encadré)
Inv. 929.2.4
Est-ce en pensant à la longue barbe de son frère aîné que Gustave Flaubert a imaginé cette définition du Dictionnaire des idées reçues ?
« Barbe : Signe de force / Trop de barbe fait tomber les cheveux / Utile pour protéger les cravates ».
A vous d’imaginer les entrées pour « cheveux » et « poils » !
Anonyme
Achille Flaubert
Avant 1882
Photographie retouchée avec rehauts
997.2.390 OA
60,5×51,5 cm
« À poil, mais pas démunie »
Andromède, nue et enchainée, est offerte à un monstre couvert d’écailles et de plumes, pour apaiser la colère du dieu Neptune. Persée tombe amoureux d’elle dès qu’il l’aperçoit et la sauve de justesse. Ouf !
Persée délivrant Andromède
Plaque décorative d’après une gravure de Brébiette
Nevers, fin du 17e siècle
Faïence, décor polychrome de grand feu
42 x 33 x 2 cm
C.4997
« Avec ou sans barbe ? »
La barbe du prêtre est régie de façons différentes selon les branches du christianisme et les époques. Obligatoire dans le rite oriental, elle est souvent mal vue chez les catholiques. Le dernier pape à l’arborer est Innocent X au milieu du 17e siècle.
Plat à barbe « Charles François Fouray 1773 »
Rouen, 1773
Faïence, décor polychrome de grand feu
31 x 24 x 9 cm
C.932
L’étrille est souvent associée à la famille des brosses, notamment des brosses d’équitation, et fait partie intégrante du matériel de pansage pour le soin du cheval. Elle permet de désincruster la poussière qui se loge au plus profond du poil, et de nettoyer la peau de l’animal. Aujourd’hui, l’étrille en caoutchouc se passe en faisant des cercles dans le sens du poil et a un effet de massage agréable pour le cheval.
Étrille en forme de lyre
(pour l’entretien du pelage des chevaux)
France, 18e siècle
Fer forgé
18,7 x 11,7 x 2,5 cm
LS.5074
« L’étoffe des héros »
Ne cherchez pas de barbu ultra-musclé : l’incontournable Hercule est ici
représenté sous les traits d’un jeune homme imberbe. Sa nudité rappelle le
caractère exceptionnel de cet être mi-homme, mi-dieu.
Soutenez votre héros pour les 11 autres travaux… en votant, évidemment !
Hercule, 4e avant notre ère
154.2 (A)
« Peigne de Miss »
Ai-je coiffé Miss France ? Je suis trop ancien pour cela. Objet de parure, j’ai probablement orné bien des coiffures avec mon motif floral symétrique et participé à des mondanités en chef. Suis-je assez désirable pour vous ? Inclinez-vous…
Diadème-peigne
19e siècle
Métal doré, pierres
15,3 x 19 x 4,2 cm
OA.1945.2.1259
« Un animal qui ne manque pas de piquant ! »
Face à l’ennemi, le hérisson possède une technique imparable : il se roule en boule et présente les piquants qui recouvrent son dos et ses flans. Astuce beauté : le hérisson n’hésite pas à les enduire de bave pour une finition brillante.
Hérisson ; Erinaceus europaeus
1.15.1.1.1
12x15x15
Coiffures en bandeaux, en rouleaux, accroche-cœurs, boucles et tresses… la science de la « choucroute » vous dévoile ses secrets ! Ancêtres de la photographie, les miniatures réalisées au début du 18es à la gouache et aquarelle sur ivoire permettaient de conserver sur soi les traits de l’être aimé.
Attribué à Henri Joseph Hesse
Portrait de jeune femme
Vers 1820
Miniature. Gouache sur ivoire
7,8 x 6,5 cm
AG 1945.2.370
François Hippolyte Desbuisson, dit Hipolyte
Portrait de femme, de profil
Miniature. Aquarelle et gouache sur nacre
Vers 1785-1787
5,4 x 4,5 cm
AG n° d’ordre 1591
Jean Edme Délacluze
Portrait de Marie Adélaïde Edma Pimont, née Noury
Vers 1833
Miniature. Aquarelle et gouache sur ivoire
9,4 x 7,8 cm
AG 1901.7.2
« Un tissu qui a du chien »
Comment allier sa passion de l’industrie textile à celle de l’élevage de chiens ? En créant une nouvelle race dont les poils seront utilisés dans la fabrication du drap de laine, bien sûr ! Le père de la lignée, Marco, fut la muse de nombreux artistes.
Type des chiens boulets (griffon) : Marco
2008.0.1026
63x28x27
J’ai opté ici pour une perruque dite « en bourse », les cheveux à l’arrière étant enfermés dans un petit sac de taffetas noir. Très élégant, mon postiche est fait de cheveux véritables… tandis que d’autres se contentent de crin de cheval. Quel toupet !
Ecole française
Portrait d’homme
Pastel
3e quart du XVIIIe siècle
58,3 x 48 c
AG 1907.1.186
Cela vous fera peut-être dresser les cheveux sur la tête : coupez-vous les cheveux en 4, appliquez-les minutieusement un par un pour en faire un dessin, puis offrez-le à l’élu(e) de votre cœur… C’est un poil tiré par les cheveux, mais, au 18esiècle, c’était un gage de profonde intimité.
Pas de quoi s’arracher les cheveux !
Fermoir aux médaillons décorés d’un bouquet de fleurs en cheveux
et d’un autel de l’amour
19e siècle
Métal, strass, argent, verre, cheveux
2,6 x 2,4 x 0,8 cm
OA.1015
Compagnon de nos cours de récré et des poilus dans les tranchés, le pou est la star des produits dérivés : plumier, carte postale ou jeu de société spécial de la marque « Marie-Rose », inventée par le havrais Camille Salacrou. Son fils Armand, écrivain et dramaturge, s’occupera du marketing (« La mort parfumée des poux », chanson de Trenet, etc.).
Almanach des totos
1918
Livre imprimé
À attribuer
20,7×10,5 cm
Trousse Marie-Rose
V 1930
Carton, papier imprimé
À attribuer
16x4x1 cm
Jeu publicitaire Marie-Rose,
V 1930
Imprimé
À attribuer
20×12,2 cm
J’ai des totos comme papa
23 décembre 1916
Carte postale imprimée
À attribuer
13,5×8,5 cm
L’Ours est la sculpture exemplaire du talent de François Pompon. L’artiste n’y représente pas la fourrure en tant que texture mais comme une synthèse enveloppante des volumes. L’ours est cependant relié au poils, notamment sous l’appellation de « nounours » qui désigne une peluche ou un homme velu, à câliner ?
François Pompon
Ours
1er quart du 20e siècle
Porcelaine
21,4 x 39,4 x 9,5 cm
D.C.4754
Dépôt de la Cité de la Céramique – Sèvres et Limoges
Dans la famille Martin, je voudrais… le chien !
Bien avant les logiciels de retouche et les filtres, ce cliché a été réalisé sans trucage. Il témoigne de l’humour du photographe et du maître, qui n’a pas encore été identifié parmi les 50 000 plaques de verre qui constituent le fonds photographique Edeline.
Martin
1937
Studio Edeline. Elbeuf.
Tirage sur papier A4
12 Fi 1202.
Chez les chevaux, la robe palomino est une couleur d’apparence dorée. Son aspect le plus classique est celle d’une « pièce d’or neuve ». Les chevaux palomino naissent souvent avec une teinte plus claire que celle qu’ils auront à l’âge adulte, et foncent avec l’âge.
Cheval couché
19e siècle (?)
Bronze
9,2 x 13,8 x 5 cm
LS.1487
« Nu sur une peau de bête »
Ne soyez pas timide ! Il est d’usage pour un bébé de poser nu sur une fourrure pour la photo. Il faut montrer que son enfant est beau et en bonne santé, prêt pour le concours du plus beau bébé ! Avez-vous repéré la main du parent, prêt à intervenir ?
Sans nom
vers 1937
tirage sur papier A4
La nudité devient suspecte avec la naissance des poils. Glabre et donc innocente, celle du petit enfant est jugée acceptable. Putti, chérubins, amours ou angelots, l’abondance des enfants nus dans les images semble la nostalgie d’un âge d’or où l’absence de pilosité permettait d’être… à poil !
Josiah Wedgwood
Jardinière décorée d’amours aux quatre saisons
Josiah Wedgwood
Angleterre, 18e siècle
Porcelaine
12,5 x 12,5 x 16 cm
C.3888
« Epouillage »
Le revenu du berger, c’est bien entendu la tonte des moutons. Sans outil à la main, celui-ci semble bien plus caresser dans le sens du poil, ou alors chercher des poux dans la toison d’un animal visiblement ravi du geste.
Giovanni Segantini, Le Revenu du berger [titre original : Il reddito del pastore]
Vers 1883-1888
Crayon noir et crayon de couleur sur papier préparé
14,5 x 17,2 cm
Inv. AG 1975.4.4549
« Sélection automne-hiver »
Oubliez le mouton mérinos… Pour vos costumes, robes et manteaux, cet automne, optez pour le drap de laine en poils de chinchilla ! A moins que vous ne préfériez le tissu en poils de phoque…
Entreprise Blin, lot de 15 Echantillons textiles collés sur papier drap de laine
Poil de chinchilla
2013.0.1013
Le premier des 12 travaux d’Hercule consiste à tuer le lion qui ravageait la région de Némée en Grèce. Le héros étouffe dans ce but l’animal car sa peau ne pouvait être blessée.
Il en fait une tunique protectrice dont la fourrure ne l’empêche cependant pas d’être … à poil !
Émile Alder
Hercule et le lion de Némée
1922
Gravure sur bois
37,9 x 27,9 cm (support)/18,2 x 12,5 cm (planche)
AG 2021.0
Le décor de cette assiette est peut-être lié à quelques fessées humiliantes admonestées pendant la Révolution française, comme celles données à des religieuses après la suppression de leurs communautés en 1791. Mais après tout, l’époque n’a-t-elle pas été la déculottée des royalistes ?
Assiette révolutionnaire au décor de fessée républicaine (?)
Nevers, fin du 18e siècle
Faïence, décor polychrome de grand feu
D. 22,6 cm
C.2291
Sorcière, sexy, sensuelle… Les préjugés sur les femmes rousses sont tenaces, mais ils ne conduisent plus au bûcher. Cette sage musicienne arbore une abondante chevelure auburn dont les mèches énervées contredisent – fatalement – le calme et la concentration.
Eugène Grasset
Violoniste dans un paysage
Vers 1900
Aquarelle sur une esquisse au crayon noir
H. 20 ; L. 14,2 cm
Inv. AG 1975.4.5613
« Filez la laine! De mes moutons dondaine ! »
Ici, on fabrique du drap… de laine évidemment. On lave, on trie, on file la laine sur le rouet, puis on tisse le drap sur un métier. Pas le droit à l’erreur : les rentrayeuses derrière la fenêtre vérifient la qualité du tissu.
Louis Emie Minet, Tissage et tisserands
vers 1894
Huile sur toile marouflée sur carton
29 x 28 cm (encadré)
Inv. 1929.2.3
« Battu par K.-O. ! »
C’est l’heure du pugilat : des hommes nus portant des gants de cuir s’affrontent.
Faites vos paris, à la fin il n’en restera qu’un ! Figuré au repos, notre statuette
d’athlète est sans doute celle d’un vainqueur.
Lutteur romain
348.1 (A)
Adorables petites boules de poils, nous servons de contrepoids aux inrô, boîtes à compartiments superposés en bois laqué suspendues par un lien de soie à la ceinture. Mignons et câlins, nous ne quittons ainsi jamais nos fidèles compagnons humains, à la pointe de la mode grâce à nous. Avouez que nous vous faisons déjà craquer !
Deux petits chiens
netsuke
Japon, 19e siècle
2,5 x 3,5
OA.1945.2.578
« Visage flou… mais perruque « waouh ! » »
L’expression « drôle de binette » viendrait de Benoît Binet, le perruquier de Louis XIV. Il fabriquait des perruques hautes et retombantes : « les binettes », dont l’extravagance a fini par désigner une expression étrange ou ingrate du visage.
André Bouys
Esquisse pour un portrait de Marin Marais
Vers 1704
Huile sur papier
H. 20,4 ; L. 15,5 cm
Inv. AG 1975.4.107
« Tirée par les cheveux »
Pauvre Cassandre, tirée au sol par les cheveux lors de sa capture par les Grecs au cours de la guerre de Troie. Elle qui a le don de dire l’avenir, a-t-elle anticipé la migraine causée par son enlèvement ?
Antoine Rivalz
Cassandre tirée hors du temple de Pallas
Vers 1700
Huile sur toile ; H. 97, L. 135 cm
Inv. 1975.4.5522
« Donne la patte ! »
Bien avant Bill et Milou, nos fidèles toutous faisaient déjà l’objet de statuettes en bronze et en argile, populaires sous le règne de Néron. Pas de quoi prendre la grosse tête pour ces chiens de compagnie de la bonne société de l’Empire !
Chien Gallo-romain
199.7 (A)
« Barbe fleurie »
Ma technique au pastel et pierre noire sur papier bleu et mon illustre créateur m’ont offert une belle barbe mousseuse, volumineuse et mouvementée. Certains y verraient des nuages en crème chantilly, d’autres une voluptueuse barbe à papa… Ne rêvez-vous pas d’en croquer une bouchée ?
François Lemoyne
Tête d’un vieil homme barbu
18e siècle
Pierre noire et pastel sur papier autrefois bleu, aujourd’hui décoloré; collé en plein sur le pourtour sur papier cartonné crème
38,2 x 29,1 cm
AG 1975.4.1386
Les êtres hybrides comme les faunes, les satyres ou les centaures sont généralement associés à l’impulsivité et la dangerosité de leur facette animale. Ce marteau de porte au faune barbu est la première défense symbolique de l’habitation. Il protège de l’extérieur en avertissant le visiteur qui franchit le seuil que l’occupant est prêt à en découdre.
Heurtoir, tête de faune et tête d’aigle
17e siècle
Fer forgé
16.5 x 2.3 x 7.8
LS.2006.0.1103
« On coupe court ? »
Pas de tableau Pinterest ou de magazines de coiffure ? Pas grave ! Aux 16e et 17e siècle, l’inspiration pour des cheveux courts et bouclés nous vient des statues antiques des empereurs romains. Et vous, plutôt Auguste ou Néron ?
Ottavio Leoni
Portrait de jeune homme
1ere décennie du 17e siècle
Pierre noire, sanguine et craie blanche sur papier autrefois bleu, aujourd’hui brun
23 x 16,6 cm
AG 1868.5.108
« À un poil près »
Si l’homme et le lapin sont deux mammifères poilus, le pelage de l’animal est le signe de son animalité, dont l’humain se distingue en prenant soin de tailler sa barbe et ses cheveux.
Jacques-Émile Blanche, André Lebey et sa fille
1920
Huile sur toile
112 x 147,5 cm (encadré)
Inv. 1924.1.30
« Un tissu qui a du chien »
Comment allier sa passion de l’industrie textile à celle de l’élevage de chiens ? En créant une nouvelle race dont les poils seront utilisés dans la fabrication du drap de laine, bien sûr ! Le père de la lignée, Marco, fut la muse de nombreux artistes.
Tableau échantillon d’étoffe en poils de chien griffon, offert à M. Carnot lors de sa visite à l’établissement Nivert et Boulet en 1888,
vers 1888
Impression
48,5×88,5
2008.0.1127
« Avec ce sifflet connecté, ne perdez-plus vos objets ! »
Non, ce sifflet en forme de buste de femme ne servait pas à appeler sa femme à la rescousse, mais à informer les autres chausseurs de sa présence. Avez-vous vu le croissant de lune sur le front de la femme ? On reconnaît Diane, déesse de la chasse.
Sifflet en forme de buste de femme
19e siècle
Ivoire
2,3 x 3,5 x 8,7 cm
OA.1945.2.566
Ne vous y fiez pas, un chasse-mouche ne sert pas qu’à fouetter les airs !
En Afrique, c’est aussi un objet de prestige pour les chefs de tribu ou de communauté.
Pour une ventilation au poil !
Chasse-mouches
19e siècle
L. 65 cm ; l. 23 cm ; E. 10 cm
ETHN.180514020
Grisélidis est un exemple de femme parfaite déclinée par les arts depuis la fin du Moyen Âge. Bergère, elle épouse un riche seigneur qui teste sa loyauté au gré d’épreuves cruelles. Elle les accepte par amour et comme étant la volonté de Dieu. Sa longue chevelure bien peignée est ici l’attribut d’une féminité contrôlée.
Jules Joseph Lefebvre, Griselidis (La Prière)
Seconde moitié du 19e siècle
Huile sur toile
80.5 x 69 cm (encadré)
Inv. 1896.5
« Nude »
Pas de fétichisme pour les propriétaires de cette Vénus nue « sortie des eaux », mais une offrande à un dieu ou un objet de culte. Ces petites statuettes en argile, images de fécondité, pouvaient accompagner le Gallo-romain tout au long de sa vie et même au-delà, jusque dans sa tombe.
Vénus Anadyomène
Gallo-romain
R.91.45
Ma coiffeuse est décidément au top de la mode. Cette fois-ci, exit les perruques poudrées : j’ai droit à une coiffure légère, inspirée de l’Antiquité. Nous éviterons cependant ce genre d’excentricité à l’avenir, la rumeur dit que je dépense des fortunes dans l’organisation de soupers grecs. Quelle affaire !
Elisabeth Vigée-Lebrun
Portrait de l’artiste de profil
1801
Pastel sur papier feutré
42 x 28 cm
AG 2011.0.463
La miniature est un type de portrait dont la destination privée autorise bien des choses. Un sein à peine voilé, l’autre apparent dans l’écrin d’une chevelure déployée seraient de l’ordre de l’inacceptable dans une effigie publique de plus grand format. Plus c’est petit, plus on peut en voir !
Jean-Baptiste Isabey
Portrait de jeune femme au sein dénudé
Vers 1792-1794
Miniature. Aquarelle et gouache sur ivoire
7 x 6,6 cm
AG 1907.1.144
Avez-vous déjà fait ce rêve, où vous réalisez soudain que vous êtes nu(e) au milieu de la foule ? C’est ce qui est sur le point d’arriver à Adam et Eve, qui s’apprêtent à goûter au fruit de l’Arbre de la connaissance…
Vite, une feuille de vigne !
Dessus de bassinoire
(Dans une frise de feuillage ajourée,
on voit représentés Adam et Eve)
16e siècle
Cuivre jaune
34 x 5,5 cm
1058
Comme toutes les pilosités, le cheveu est l’objet de normes sociales. Cette glaneuse très idéalisée est certainement une femme mariée, comme l’indique son bonnet blanc. La jeune fille à la chevelure offerte au regard laisse place à l’épouse portant coiffe. Avec le mariage, la sensualité des cheveux devient l’apanage du seul mari.
Joseph-Désiré Court, La Glaneuse,
1844
huile sur toile,
163,5 x 129 x 12 cm (encadré)
Inv. 1875.1.1
« Coupe en brosse »
Pas d’inspiration punk pour ce casque d’officier, utilisé pour les cérémonies, le maintien de l’ordre et les sorties du dimanche. Si le gendarme est à pied, son casque, lui, est en crin de cheval.
Casque de gendarme à pied
1912
Cuir, métal, crin
2008.0.1260
« Tel chien… telle maîtresse ! »
On n’a pas attendu les selfies pour se prendre en photo avec nos amis à quatre pattes. À côté des clichés sérieux pour la carte d’identité, il était d’usage de se faire tirer le portrait en pied, seul, en famille ou avec son animal de compagnie. Et si on assortit sa tenue aux poils de son chien, c’est encore plus chic !
Scalabre
Vers 1937
Studio Edeline. Elbeuf.
Tirage sur papier A4
12 Fi 1114
On me dit Bacchante, et j’en ai tous les atours : la chevelure chargée de grappes de
raisins, une certaine fraicheur dans les traits, une peau d’animal ne couvrant qu’à
peine ma nudité. À n’en point douter, la fête qui s’annonce promet ivresse de plaisir.
Peut-être aurai-je alors l’air moins timide !
Joseph-Michel-Ange POLLET (Palerme, 1814 – Paris, 1870)
Buste de Bacchante
Marbre blanc, 65 x 40 x 23 cm
Inv. TD.S.1892.6.1
Petit chien lion pourvu d’un pelage tourbillonnant, d’une crinière foisonnante et d’yeux protubérants et féroces, je garde précieusement ma balle verte porte-bonheur. Ma spécialité est le thé : apprécié pour ses vertus revigorantes et digestives, le breuvage que je vous ai concocté va vous faire rugir de plaisir !
Théière en forme de chien-lion
Chine, 19e siècle
Grès, décor polychrome
11 x 18 x 9,5 cm
C.3750
Des années 1850 à la Première guerre mondiale, la barbe constitue un attribut incontournable du genre masculin. Elle conjugue les notions de virilité, de pouvoir et d’autorité. Porter la barbe signale qu’on porte (aussi) la culotte.
Léon Bonnat
Portrait de Louis Ricard, maire de Rouen
1895
Huile sur toile
95,5 x 74 cm
1917.5
Drôle d’animal de compagnie…
Le « toto » est le surnom donné au pou pendant la Grande Guerre, c’est « l’aimable compagnon du Poilu ».
Ménagerie de tranchée, Le toto
1914-1918
Carte postale imprimée
A attribuer
14×9 cm
Le cardage consiste à démêler et aérer les fibres textiles sur un peigne à longues dents pour qu’elles puissent être ensuite filées. Avant l’industrialisation, cette étape de production du textile représentait un travail long et ennuyeux, un poil barbant voire à s’arracher les cheveux…
Gustave Achille Guillaumet, Cardeuse de laine à Bou Saada
1887
Huile sur toile
73 x 54 cm (encadré)
Inv. 1888.2
Cela vous fera peut-être dresser les cheveux sur la tête : coupez-vous les cheveux en 4, appliquez-les minutieusement un par un pour en faire un dessin, puis offrez-le à l’élu(e) de votre cœur… C’est un poil tiré par les cheveux, mais, au 18esiècle, c’était un gage de profonde intimité.
Pas de quoi s’arracher les cheveux !
Anonyme
Portrait d’homme et initiales du modèle
1ere décennie du 19e siècle
Miniature. Aquarelle et gouache sur ivoire (pour l’avers)
Cheveux (pour le revers)
« Collier désuet »
Modeste bijou de parure, constitué d’un réseau de chaines en maille Jaseron et de sulfures en verre à scénettes symboliques (amour, fidélité), ce collier tient son nom d’un usage supposé de l’époux lui rappelant qu’elle deviendra sa femme et donc soumise à son époux. La mariée finira-t-elle à poil ?
Collier d’esclavage
19e siècle
Or, verre
1,5 x 42 x 0,4 cm
OA.675